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Bombe nucléaire "iranienne", "Netanyahu l'aura en pleine figure "(The National Interest)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte satellite de Dimona, réacteur nucléaire sioniste.(illustration)

Cette "écrasante victoire" à 33 siège que  Netanyahu revendique depuis quelques heures, et ce, au terme d'une quatrième élection législative en moins de deux ans et qui est loin cependant d'offrir une majorité au Likoud,  n'est peut être pas une si mauvaise chose pour la Résistance. Pourquoi? Et bien les 12 ans de règne de l'intéressé, bourrés de faux pas stratégique, de coup de bluff,  d'erreur de calcule géopolitiques ont largement contribué à ramener l'entité sur terre, à briser cet aura de superpuissance de pacotille dont elle s'était fait entourer à l'aide des médias que contrôle le lobby sioniste. Ces quatre dernières années surtout ont été particulièrement fastes pour la Résistance, années marquées par un Hezbollah érigé au rang d'une puissance armée, dotée d'une force aérienne capable à la fois de chasser des Hermes 450, d'envoyer des drones tactique espionner les sites les plus secrets d'Israël, d'établir une règlement d’engagement "sang pour sang",  propre à faire replier l'armée sioniste non pas au Golan ni même en Galilée mais à des dizaines de kilomètres de la ligne bleuet à l'intérieur d’Israël.

Un Hezbollah sur qui Poutine, aussi israélophile qu'il soit, ne peut ne plus compter. Plus au sud Le règne du roi Netanyahu a été l'occasion pour l’émergence d'une armée nationale palestinienne qui pas plus tard qu'hier soir a traqué Bibi à coup d'une seule roquette de haute précision tiré depuis Gaza contre "Beer Sheva" où le Sioniste tenait un meeting électoral. Rappelons que toute la semaine dernière, Netanyahu a évité de faire son apparition sur le front Sud, à Ashkelon par exemple, par crainte de ces mêmes missiles qu'il sait être bien plus précis que ses F-16 qu'il vient d'envoyer frapper Gaza, et ce, à l'annonce des résultats du vote de ce 23 mars, histoire de ne pas perdre la face et bien furtif à son Dôme de fer.

Et quid de la Syrie? Et bien, le bilan netanyahuyien est de loin  plus "brillant encore": alors même qu'en 2005, les amis libanais d'Israël ont monté sur le dos de Rafic Hariri qu'ils ont lâchement tué, une révolution de couleur quitte à expulser l'armée syrienne du sud du Liban et soumettre le ciel libanais à l'armée de l'air israélienne, la campagne de guerre dans la guerre d'Israël a tout foutu en l'air : des milliers de frappes aériennes couteuses et strictement inutiles ont contribué surtout à ce que l'étau "balistique" de la Résistance se resserre sur Israël et qu'il rende totalement caduque l''armée de l'air sioniste. 

Mais le volet iranien de la politique de Netanyahu qui se dit chantre de lutte contre "la bombe nucléaire iranienne" est de loin la "plus contre-productive" pour l'entité, à en croire les Sionistes eux-mêmes.  Dans un article daté du 23 mars, signé Azriel Bermant, The National Interest écrit :

" Dans une interview explosive dans le journal israélien Yediot Ahronoth le 5 mars, le chef adjoint sortant du Mossad a affirmé que la situation était maintenant pire qu'elle ne l'était lorsque l'accord nucléaire a été conclu en 2015. L'Iran a stocké de grandes quantités d'uranium enrichi, reconstruit  les installations nucléaires et le blocage de l'accès aux inspecteurs internationaux est désormais à son ordre du jour, et tout ceci sur fond d'une extension de sa présence à travers toute la région alors même que ses alliés yéménites et irakiens en sont désormais au stade de menacer directement Israël.

Ces drones et missiles de croisière avec quoi les Houthis frappe quotidiennement Aramco et les ports saoudiens et qui semblent finalement avoir poussé Riyad à la capitulation, ou encore ces bombes et roquettes à l'aide de quoi les Irakiens ont forcé l'US Army à faire profile bas en Irak où elle évité désormais de faire l'usage de la force aérienne par crainte des représailles, et bien tout ceci est le fruit de ce retrait US de l'accord nucléaire.

D'ailleurs les Iraniens en sont bien contents et semblent s'en être débarrasser. Le Leader iranien l'a reconnu il y a quelques jours quand il a dit que l'Iran de 2015 est différent de l'Iran de 2020 mais que cette "différence ne va nullement dans l'intérêt des Etats-Unis" ce qui fait que c'est aux Iraniens "de poser leurs conditions à Biden". L'Iran en est même à exiger des indemnités à l'administration US qui totalement bloqué sur ce dossier tend à jeter du lest. Quand au rôle région, c'est curieux mais ce discours de fermeté vis-à-vis de l'Iran, on l'entend de la bouche d'Ansarallah, de Gaza, du Hezbollah ou des alliés irakiens de l'Iran. ce qui n'était pas le cas d'avant le retrait US du PGAC".

Et l'article de poursuivre  : "Dans la même interview, il a été souligné que Netanyahu avait commis l’erreur d’essayer d’inclure les missiles iraniens, l’enracinement régional et ce, dans le cadre de toute négociation avec Téhéran, car ceci a relégué au second plan la menace nucléaire iranienne, existentielle  pour Israël, quitte à en faire une affaire israélo-iranienne. Cela a créer une caution de sûreté qui permet à Téhéran de poursuivre aisément ses activités nucléaires sans se soucier de quoi que ce soit. En conséquence, alors que les Israéliens sont sur le point de se rendre aux urnes, l'Iran est plus proche que jamais d'obtenir une arme nucléaire."

"Au bout de 12 ans de règne de Netanyahu, l'entité est plus que jamais proche d'une confrontation militaire directe avec l'Iran qui a toutes les chances d'éclater sur plusieurs fronts et pas des fronts classiques. Le 11 mars le porte-conteneur iranien a été visé par un missile de croisière israélien à la hauteur de Haïfa, dans le cadre d'une série d'attaques ayant visé les cargaisons iraniennes en mer Rouge et en Méditerranée. Netanyahu a tenté de le présenter comme une riposte à l'incident qu'a connu "Hélios Ray" en mer d'Oman mais il a eu tort. Car l'Iran n'avait pas revendiqué cet incident et Netanyahu n'avait pas à ouvrir un front naval contre l'Iran en plus de tous autres fronts   

les attaques d’Israël dans les eaux internationales sont dangereuses, car Netanyahou s’est mis dans une position difficile à soutenir. L’Iran a l’expérience des guerres de pétroliers et a saisi de nombreux navires, comme il l’a fait avec un navire britannique en représailles à la saisie par Londres d’un pétrolier iranien dans le détroit de Gibraltar. Au début de cette année, l’Iran a arrêté un navire coréen naviguant dans le détroit d’Ormuz sans déclarer explicitement que cet acte était directement lié aux 9,5 milliards de dollars que Séoul a saisis dans le cadre des sanctions américaines qui empêchent le retour des fonds iraniens sans l’approbation de Washington. Les capacités navales iraniennes ont même poussé le CentCom à transférer ses opérations du Commandement maritime central dans le port de Yanbu et dans les bases de Tabuk et Taif, parce que le "détroit d’Hormuz est considéré comme un théâtre d’opérations hostiles et dangereuses, notamment en cas de guerre éventuelle avec l’Iran". Mais Netanyahu ne l'a pas compris ou a fait semblant de ne l'avoir pas compris." 

Et de conclure : " Tout au long du mois de janvier, l’Iran a délibérément montré qu’il possède des missiles navals avancés – fabriqués par son industrie – et des bases souterraines de missiles et autres déployés dans le détroit d’Hormuz. L’Iran a également fait étalage de ses drones qui surveillent les navires de guerre américains et vaisseaux israéliens. C’est la méthode employée par l’Iran pour imposer la dissuasion et prouver qu’il contrôle le golfe Persique afin de « prévenir » le déclenchement d’une guerre possible. En montrant aux ennemis ce à quoi ils seraient confrontés sur le champ de bataille, l’Iran entend éviter une guerre éventuelle. Mais en Méditerranée, évitera-t-il le clash direct avec Israël? En mer Rouge, y a-t-il une raison quelconque pour qu'il ne s'en prenne pas par Ansarallah interposé aux cargos et pétroliers israéliens? Avec Netanyahu, Israël est mille et mille fois exposés". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV